Cupcakes suck!
Il paraît que la mode a été lancée aux US par les nénettes de Sex and the City au tournant du millénaire. Voilà déjà trois à quatre ans que l’invasion a commencé à Paris … J’ai compté, dans un rayon d’un kilomètre autour de chez moi, il y a déjà CINQ cupcakeries. Oui, c’est bon, ça va, j’habite chez les bobos.
Depuis le début, je m’interroge. Pourquoi, mais POURQUOI diantre ces machins-là ont-ils un tel succès ? Pendant des années, j’ai fait de la résistance. Je ne voulais pas y goûter, juste parce que tout le monde le faisait. Et puis, il y a quelques jours, j’ai craqué. Par deux fois. Première expérience plutôt réussie chez Miss Cupcake. Mais rien d’extraordinaire non plus : un cake chocolat avec des morceaux de noix, un glaçage un peu lourd mais pas au point d’être écoeurant… Mes souvenirs sont plus flous quant à ma deuxième tentative (comme quoi, n’est pas madeleine qui veut…). Les premières notes sont chimiques. Et puis, très vite, mes papilles me supplient d’abréger leurs souffrances, submergées qu’elles sont par un horrible goût de gras sucré. Mon cerveau enregistre donc les informations suivantes : « cupcake = petit gâteau mignon, surmonté d’un glaçage qui peut être de fort mauvais goût ». Pas de quoi en faire tout un fromage, donc.
À cette définition très subjective, j’ajoute : « Vendu dans une boutique rose ».
Et là, je pose, et même chez te pose, très cher lecteur, très chère lectrice, cette question de la plus haute importance. Pourquoi, mais POURQUOI les boutiques de cupcakes sont-elles peintes dans des couleurs con-con-la-praline ? Alors je sais, tout ça est censé faire rétro. Mais bon, dans les années 50 tout n’était pas rose bonbon si ?
Si tu as la réponse, je t’en prie, éclaire-moi. En attendant, voici ma théorie.
Premier indice : « mignon » + « rose bonbon » = pour les filles. Déjà, ça fait plaisir, merci beaucoup. Sachant ensuite que cette adorable petite chose n’a aucun réel intérêt gustatif, je dirais que si les cupcakes cartonnent autant, c’est juste parce que quand les parisiennes en achètent, elles ont trop l’impression d’être en pleine série girly, à New York City.
De mon côté, je pense sérieusement à me faire tatouer un joli « chouquettes forever » sur le biceps droit.
Une dernière chose : Marie-Antoinette et les macarons, Sex and the City et les cupcakes, à quand une petit remake de la Soupe aux Choux pour lancer une nouvelle tendance odoriférante à souhait?