Fatum

Servile vermine tu envahis le monde et je te vomis
Tu souilles l’air libre de ta foultitude masquée, je te conchie
Mon pauvre pauvre troupeau apeuré
Fuis donc, il n’est nul lieu où te cacher
Où que tu ailles, je saurai te trouver
Cours, cours donc, et crève.

À chaque seconde qui passe je te vois moins vivant
Chaque minute plus vieux, chaque minute plus vil, chaque minute plus veule
Qu’elle est vaine, ta pauvre volonté
Car tu veux vivre, pauvre imbécile !

Et pourtant tu mourras, parce que je le veux
Et tes chairs putrides seront bien plus belles
Que ne l’auront été tes plus belles années
Car elles nourriront les vers, elles nourriront la vie
Elles me nourriront moi, qui n’ai que faire de toi.